Ici, c'est pour parler de la ligne de train (...)-Lausanne-Palézieux-Payerne-(...).
Comme vous le savez, depuis le changement d'horaire (décembre 2017), il devrait y avoir deux correspondances par heures entre Lausanne et Payerne, dont une avec changement avec Palézieux.
Mais...
La Broye victime de l'hiver, les pendulaires en colère.
La météo a gâché les améliorations promises par les CFF pour leurs usagers. Elle a également mis au jour la fragilité des liaisons sur cette ligne.
Les CFF avaient annoncé que la région de la Broye serait la grande gagnante du nouvel horaire introduit le 10 décembre dernier. La cadence passait à la demi-heure entre Payerne et Lausanne. Mais le climat en a voulu autrement. Comme sur tout le réseau, la région valdo-fribourgeoise a pâti des conditions météo. «Pour l’entrée en vigueur du nouvel horaire, les CFF ont organisé une journée de fête. Mais la situation est toujours catastrophique. En fait, c'est même pire qu'avant», estime Léa, habitante de Gletterens (FR) qui travaille à Lausanne.
Même avis pour Geoffrey, fataliste, qui pendule chaque jour entre Payerne et la capitale vaudoise. «Les retards et les suppressions de trains sont devenus un standard, on n’est même plus surpris. Je ne prends plus de rendez-vous le matin, c'est trop risqué», juge-t-il. «Dernièrement, un jeune employé de guichet a fini en larmes à cause des invectives des pendulaires», ajoute-t-il.
Plus que les perturbations sur le réseau ferroviaire, c'est un sentiment d'abandon qui prédomine. «Lors de perturbations majeures sur le réseau national, rien n'est fait. On dirait que chez les CFF, la Broye passe toujours en dernier quand il s'agit de trouver des moyens alternatifs», juge un autre habitant.
Une région plus vulnérable
De leur côté, les CFF reconnaissent que la ligne de la Broye est vulnérable. «Il s'agit d'une ligne à voie unique. Contrairement à celles qui disposent de deux voies, une panne de train ou un dérangement a un effet sur tous les trains y circulant, quel que soit leur sens de circulation. Les conséquences des dérangements sont donc plus importantes», explique Frédéric Revaz, porte-parole.
La neige, tombée en masse, n'est pas seule en cause. «Le matériel est plus sollicité lorsque les températures sont basses, cela augmente le risque de dérangement aux installations. Chaque panne est analysée en détail pour prendre les mesures correctives nécessaires», ajoute-t-il en présentant les excuses de la compagnie pour les désagréments. Quant à l'horaire, «il fonctionne bien», pour Frédéric Revaz. Les CFF ont d'ailleurs prévu d'autres améliorations. Une troisième liaison horaire est prévue à terme, de Lausanne jusqu'à Morat (FR).
Perturbations à la chaîne
Pour beaucoup de Broyards, le problème tient aux correspondances de bus pour rejoindre des plus petits villages. «Une fois arrivés à Payerne, on doit se débrouiller, car les bus sont partis», regrette Léa. Pour les Transports publics fribourgeois (TPF), la situation est également compliquée. «Les perturbations ferroviaires nous posent en effet quelques difficultés. Nos chauffeurs attendent dans la mesure du possible la correspondance, mais l'attente est limitée: à un certain moment, le bus doit partir, car certaines lignes ont également des correspondances au bout de leurs trajets», indique Aurélia Pedrazzi, conseillère en relations publiques des TPF.
Ne faudrait-il pas mettre deux voies partout pour éviter de tels désagréments à chaque perturbation (neige, accident, suicide, etc.) ?
Bonne chose s'il y a par la suite trois trains par heures (par exemple : un chaque vingtième minute), et si la durée du trajet entre Lausanne et Payerne peut être réduite.